Dans un monde où des rivières parmi les plus belles de France meurent en agonisant, le bonheur d'aller à la pêche est fortement apauvrit. La solution pour ne pas laisser place à la dépression est peut être de continuer malgré tout à arpenter les berges de ce qu'il nous reste à pêcher. L'arrière gout reste pourtant amer, car il m'est impossible de ne pas penser au fait que, peut être, cette rivière que je pêche aujourd'hui est elle aussi en sursis.
J'ai d'ailleurs du monter haut dans la montagne pour trouver enfin un parcours où les algues filamenteuses ne recouvrent pas encore l'intégralité du substrat, où les galets clairs offrent encore un habitat sein pour la faune benthique, quelque part où mon esprit peut encore se permettre de rèver.
La pêche reste difficile dans ses eaux froides, on sent que la saison n'a pas encore véritablement débuté. Pas une seule mouche ne viendra percer la surface et je n'apercevrais que 3 truites en deux heures de pêche. Deux d'entres elles se laisseront prendre.
Et d'une
Et de deux. Un peu plus grasse.
Les pluies de ce dimanche permettront peut être de nettoyer le fond de la rivière sur ses tronçons situés plus en aval, sinon quoi, la saison s'annonce vraiment mal.
A+
Mathieu